D’où viennent les Arômes dans le vin ?

Le vin est une boisson magique. On utilise le raisin pour le faire, mais dans le bouquet du vin, on retrouve des notes de fruits, de légumes, de café … Est-ce qu’on rajoute de la cerise, de la fraise, de la pomme dans le vin ? Surtout pas. Alors d’où viennent ces arômes ?

D’où viennent les arômes du vin ?

Le vin est un produit à 100% issu du raisin. Alors, tout d’abord, les arômes viennent du raisin. Chaque variété va avoir son propre profil aromatique. Par exemple, l’arôme typique du Sauvignon Blanc, c’est le poivron vert. C’est sa signature… Les arômes des cépages s’appellent les arômes primaires. Très souvent, ce sont des arômes de fruits, de fleurs, d‘herbes… Les arômes secondaires apparaissent pendant la fermentation. Tout le monde connaît cet arôme typique du Beaujolais Nouveau… La banane. Dans la famille des arômes secondaires, on peut aussi parler de notes de beurre frais et de froment (blé, levures). Les arômes tertiaires ou les arômes d’élevage apparaissent quand on fait l’élevage du vin dans des fûts de chêne ou tout simplement quand on garde une bouteille en cave très longtemps. Si le vin a été élevé dans un fût de chêne, on peut avoir des arômes de vanille et des notes boisées. Si le vin vieillit très longtemps dans la bouteille, il peut développer des arômes de champignons ou de fumé. La truffe, le tabac ou le gibier sont des arômes dits « nobles ». On les trouve dans de très vieux vins longtemps conservés dans les bouteilles.

La Complexité Aromatique

Plus le vin a d‘arômes ou de familles d’arômes, plus il est complexe et plus il est difficile de le faire. Et il sera probablement plus intéressant à déguster pour vous. Un simple exemple : le Champagne et le Prosecco. Le Prosecco a très souvent des arômes primaires (pèche, agrumes). Il n’est donc pas complexe, il est simple. Cela ne veut pas dire qu’il est mauvais. Les gens adorent aussi les vins simples pour des apéritifs ou pour des soirées, par exemple. Le Champagne est complexe car il a des arômes primaires (agrumes, pèche, ananas, fleurs), mais aussi des arômes secondaires (blé, levures) et des arômes d’élevage (tertiaires) comme la vanille, le tabac ou le pain grillé.

La Madeleine de Proust

Si vous sentez le vin mais que vous n’arrivez pas à mettre de mots, essayez la méthode de la madeleine de Proust. Marcel Proust décrit dans l’un de ses livres ce qu’il a ressenti lorsque sa mère lui a offert une tasse de thé accompagnée d’une madeleine. Il trempe cette dernière dans le thé, la déguste, et se retrouve immédiatement plongé dans le souvenir passé de sa tante, qui lui faisait parfois goûter un peu de madeleine trempée dans son infusion. Depuis lors, cette expression est utilisée pour décrire les souvenirs que provoquent chez nous un évènement, une sensation, une odeur ou autre. C’est comme un « déjà vu », ou comme sentir le parfum de votre ex dans la rue et avoir tout de suite en tête les images de vos moments passés ensemble. Aussi simple soit l’élément déclencheur, il peut nous emporter très loin dans nos souvenirs, et nous faire revivre des choses très fortes et émouvantes. Alors la prochaine fois que vous goûterez un vin, ne vous forcez pas à trouver un mot mais concentrez-vous plutôt sur ce que ce vin provoque en vous, sur ce qu’il vous rappelle. Où êtes-vous ? Quand ? Avec qui ?… Laissez votre mémoire travailler librement sans vous imposer cette contrainte de trouver un mot. Cet arôme perdu reviendra.